H1N1, Ebola, Choléra, Grippe espagnole… les épidémies qui se sont généralisées à grande échelle ont entrainé avec elles des impacts économiques importants. Mais, à la différence de ce qui a pu être analysé dans ces pandémies, celle d’aujourd’hui frappe les économies en amont avec beaucoup plus de force puisque les autorités ont imposé des contraintes sévères à la mobilité des personnes afin de ralentir la propagation du virus.
L’arrêt ou le ralentissement de l’activité de plusieurs secteurs va entrainer des retombées immédiates sur l’ensemble de l’économie. Le confinement mondialisé répond à des objectifs sanitaires qui ne sont pas sans conséquences en termes d’impacts économiques. En fait, on pourrait dire : « Ça ressemble à une crise, avec les conséquences d’une crise mais ce n’est pas une crise ». L’économie est en sommeil, ou plus exactement en pause.
Plus de chômeurs ou plus de décès : c’est à ce genre d’arbitrage épouvantable qu’était soumis l’Etat avant le confinement. Et dans cette situation schizophrénique, que les personnes soient en incapacité de travail ou confinées chez elles, l’effet est le même d’un point de vue économique : une activité réduite.
Nous nous proposons dans cette note d’analyser les impacts quantitaitfs du confinement sur l’économie guadeloupéenne au moyen d’un outil de simulation macroéconomique.