L’hypothèse selon laquelle l’efficacité des actions qui lient les acteurs privés et publics dans la proximité pourrait contribuer à engendrer des nouvelles marges de manœuvre économiques en réponse à la crise constitue le point de départ du couple territoire-développement.
La grande crise n’a fait que renforcer cette relation car la récession et le chômage de masse n’ont pas été uniformes dans l’espace, ils ont été plus ou moins marqués selon les contraintes territoriales. Les destructions d’emplois et les défaillances d’entreprises, ont fait l’objet de politiques locales visant d’une part, à reclasser sur le territoire les chômeurs, et d’autre part, de trouver des repreneurs d’activité pour des projets privés. Un tel constat sous entend que le territoire n’est pas soumis qu’à des forces exogènes, liées par exemple à la globalisation dont on ne cesse de présenter les vertus et les effets structurants, mais qu’il est mis en mouvement par les acteurs économiques au niveau local.
Le développement local est un processus qui impulse, construit et conforte les dynamiques économiques locales et conduit à une amélioration substantielle du bien-être des acteurs économiques. Il va au-delà de la croissance économique pour se placer dans la sphère d’un développement durable associant à la fois les dimensions économiques, sociales et culturelles ; piliers de la durabilité du développement.
C’est dans les territoires que se posent avec acuités les problématiques de la croissance et de l’emploi et, c’est alors aux territoires d’y apporter des réponses. Puisqu’il s’appuie sur la dimension spatiale des sociétés, le développement peut être aussi appréhendé comme un objet spatial car il met au centre de la problématique le triptyque territoire-acteur-développement. C’est donc clairement une action volontaire et organisée autorisant une coordination des actions acteurs locaux (c’est l’agir ensemble) et la mise en commun du bien public local (c’est le vivre ensemble).
30 juin 2016