Economies en développement et développées, régions insulaires et continentales: Regards croisés et partage d'expériences sur le développement économique
Les problèmes économiques des territoires insulaires français ne peuvent se réduire uniquement à leur intégration dans l’ensemble français, ni à leur structure sociologique. La forte tertiarisation de l’activité ou les déséquilibres de la balance commerciale ne sont pas spécifiques aux seuls départements et régions d’outre-mer. La Corse est également sujette à une dynamique propre, différente de celle de l’hexagone et qui se rapproche par bien des aspects des DROM. Ces territoires subissent des contraintes économiques liées à leur insularité, tout comme les petits États insulaires en développement qui ont à relever des défis tant au niveau de la gestion de la population, des ressources limitées, de l'isolement, de la sensibilité aux catastrophes naturelles, d'une grande dépendance au commerce international et d'un environnement précaire.
Le développement de ces territoires ou de ses régions se heurte aujourd’hui à des défis liés aux transports, à l’énergie et à l’environnement mais aussi à la recherche de secteurs à haute valeur ajoutée. Les phénomènes d’immigration de main d’œuvre qualifiée et d’émigration de jeunes conjugués à un vieillissement de la population pèsent sur le marché du travail alors que le chômage enregistre encore des taux élevés.
Tout comme les outre-mer vis-à-vis des autres régions françaises continentales, le Québec a bien des égards se démarque des autres provinces canadiennes tant au niveau de son histoire, de sa culture ou encore de sa politique. Ces différences amènent à distinguer le Québec du Reste du Canada et cette distinction rappelle l’insularité des économies d’Outre-mer vis-à-vis de l’hexagone. Aussi, par certains aspects les québécois se sentent aussi canadiens que les ultra-marins ou les corses se sentent français. Des similitudes qui amènent à porter des regards croisés sur ces différents territoires.
D’une façon encore plus générale, tout territoire ou région vivant dans le contexte politique d’un état fédéral fait face aux mêmes contraintes que les territoires français face aux décisions prises au niveau central de l’hexagone. La coordination de leurs politiques économiques régionales avec celle du pouvoir central s’apparente à celles que doivent prendre en considération les territoires français. Certes il existe une très grande variété de situation et les instruments de politiques économiques dont disposent les régions, les territoires ou les PIED varient énormément d’un contexte institutionnel à un autre.
L’objet de ce colloque est d’aborder l’ensemble de ces thématiques que les économies soient en développement comme les PIED, en développement et développées comme les régions insulaires françaises ou développées comme le Québec.
Le partage des expériences et des analyses économiques des problématiques de développement en mettant en perspective les dynamiques économiques ou institutionnelles pourra enrichir nos expériences locales.
Le colloque se tiendra à l’Université Laval (Québec) les 2 et 3 juillet 2020.
Pour participer, vous pouvez soumettre un résumé long avant le 30 avril 2020.
Contact: sebastien.mathouraparsad@univ-antilles.fr
Comité d’organisation :
Bernard Decaluwé (Université Laval, Qébec)
Sébastien Mathouraparsad (Université des Antilles, Guadeloupe)
Patrick Kent Watson (University of West Indies, Trinidad-et-Tobago)