Depuis quelques années les acteurs réunionnais de la filière canne-sucre sont très inquiets. Ils craignent l’orientation plus libérale de la nouvelle organisation commune du marché (OCM) du sucre des DOM prévue par l’Union européenne (UE). Le problème est déjà ancien. En effet, suite à une condamnation de l’UE en 2005, cette dernière réagit avec la mise en place d’une nouvelle OCM « sucre ».
Il s’agit de faire disparaître à terme les quotas de production et les prix de soutien sur le marché communautaire. Les nouvelles règles vont s’appliquer pour la première fois aux DOM à compter du 1er octobre 2017.
Logiquement, les professionnels locaux s’inquiètent de cette libéralisation imminente. Ils anticipent des conséquences économiques et sociales très défavorables. Des propositions ont été faites et les pouvoirs publics ont pris ou prévu des mesures, mais on peut craindre qu’elles se limitent, pour l’essentiel, à une défense de l’existant. Cela risque d’être insuffisant, à la fois très coûteux sur le plan social et peu efficace sur le plan économique.